Ma généalogie depuis l'an 1603
Un peu de généalogie rend snob, beaucoup de généalogie rend modeste…
Robert Colonna d’Istria, Une famille corse, 1200 ans de solitude
Le temps… et son calendrier
Le calendrier égyptien
Les Égyptiens, depuis la plus haute antiquité, et les Babyloniens, 746 ans avant l'ère actuelle, se rapprochèrent des vrais principes, en faisant leur année de 360 jours, distribués en 12 mois égaux de 30 jours et 5 épagonèmes (un jour ajouté à la fin de l’année d'un calendrier composé de mois de longueur égale, afin de corriger le décalage entre le calendrier et le cycle astronomique qu'il représente).
Le Calendrier aztèque
Il est composé de 18 mois de 20 jours (= 360 jours), les 5 derniers jours sont des jours épagomènes que l'on considère comme des jours néfastes ou de malheur !
Le calendrier julien
Le calendrier julien est un calendrier solaire utilisé dans la Rome antique, introduit par Jules César (d'où son nom) pour remplacer le calendrier romain républicain. César prit pour conseiller l'astronome grec Sosigène.
Il repose sur l'hypothèse que l'année tropique comporte exactement 365,25 jours. Pourtant Hipparque, le plus grand astronome de l'Antiquité, avait reconnu, cent ans plus tôt, que l'année est inférieure à 365,25 jours et lui attribuait 365 jours 5 heures 55 minutes.
Problème : L'année civile devait avoir un nombre entier de jours, donc l'année fut fixée à trois cent soixante cinq jours. On décida donc de combler le déficit annuel d'un quart de jour par un jour additionnel tous les quatre ans (le 29 février ) qui devinrent des années bissextiles.
Le début de l'année passa du 1er mars au 1er janvier, date à laquelle les consuls entraient en charge : le 1er janvier de l'an 45 av. J.-C. inaugura donc la réforme julienne.
Calendrier grégorien
C'est un calendrier solaire.
Adopté par le pape Grégoire XIII, le 24 février 1582, il s'est imposé dans la majeure partie du monde pour les usages civils.
Problème : le passage du calendrier julien au calendrier grégorien n'eut pas lieu au même moment partout dans le monde, de loin s'en faut (par exemple, l'Église orthodoxe russe, n'a jamais accepté ce calendrier imposé par le gouvernement athée), ce qui n’a pas manqué de créer des confusions.
Le décompte des années se fait à partir de « l'Anno Domini », point de départ de l'ère chrétienne.
Le calendrier grégorien est un calendrier solaire divisé en douze mois, de durée inégale tels que nous les connaissons actuellement.
Calendrier républicain (ou calendrier révolutionnaire français)
Dès le début de la Révolution, au lendemain du 14 juillet, les journaux, ayant l'intuition qu'un bouleversement s'opérait, appellent cette année 1789 l'An I de la Liberté.
On peut ramener à trois les motifs qui déterminèrent, à l'automne 1793, la réforme du calendrier grégorien.
La Convention voulait briser une arme entre les mains du clergé, propager tout ce qui pouvait inculquer à la nation l'amour de la République et de la liberté, enfin soumettre la mesure du temps aux principes de la numération décimale qui régissaient tout juste depuis le décret du 1er août la mesure des surfaces, des volumes et des poids. Lagrange et Monge, qui avec Borda avaient rapporté les travaux de la commission des poids et mesures, faisaient également partie de celle du calendrier.
Le 22 septembre 1792 est le premier jour de l'« ère des Français », avec comme première année l'an I.
Pour les années suivantes, le premier jour de l'année est celui de l'équinoxe d'automne au méridien de Paris.
Le décret du 4 frimaire an II (24 novembre 1793) de la Convention nationale sur l'ère, le commencement et l'organisation de l'année et sur les noms des jours et des mois du calendrier républicain est enfin publié, avec une table pour les treize prochaines années de la République, les années sextiles, savoir an III, an VII et an XI, qui se succèdent avec la régularité quadriennale de l'article X et... de l'intercalation julienne !
Officiellement, il débute le 1er vendémiaire An I (22 septembre 1792), lendemain de la proclamation de l'abolition de la monarchie et de la naissance de la République, déclaré premier jour de l'« ère des Français ».
Il comprend un nouveau découpage de l'année, et de nouveaux noms pour les mois et les jours. En sappuyant sur le système décimal, il n'était plus lié à la monarchie ni au christianisme.
Ça permettait de supprimer les nombreuses fêtes chômées de l'Ancien Régime, et de remplacer le jour de repos dominical par un jour de repos décadaire.
Bentabole, député du Bas-Rhin et ami de Marat, estime le 5 octobre « que la Convention nationale, en fixant l’ère française, a fait assez et qu’elle doit s’arrêter ». Il trouve inutile et même dangereux de changer les subdivisions du temps et leur dénomination.
Il déclare :
« Lorsque Mahomet conquérant et législateur, donna une autre ère aux peuples soumis à sa puissance, son but fut de les séparer du reste des hommes et de leur inspirer un respect superstitieux pour le culte qu’il leur prescrivait. Notre but, conclut-il, est contraire à celui de cet imposteur ; nous voulons unir tous les peuples par la fraternité… »
Les nouveaux mois
Fabre d'Églantine fut chargé de trouver une nomenclature. Le calendrier, remarquait-il, est, par excellence, le livre du peuple. Il faut en profiter « pour glisser parmi le peuple les notions rurales élémentaires, pour lui montrer la richesse de la nature, pour lui faire aimer les champs, et lui désigner avec méthode, l'ordre des influences du ciel et des productions de la terre.
L'idée fut « de consacrer par le calendrier le système agricole et d'y ramener la nation, en marquant les époques et les fractions de l'année par des signes intelligibles ou visibles pris dans l'agriculture ou l'économie rurale ».
Les trois premiers mois de la nouvelle année, sont en automne : le premier saison des vendanges, devient « vendémiaire » ; le second, voit brouillards et brumes basses c'est donc « brumaire » ; au troisième, il fait froid, alors ce mois se nomme « frimaire ».
Des trois mois de l'hiver, pendant le premier, il y a de la neige ce mois se nomme donc « nivôse » ; le second, est celui des pluies il devient « pluviôse » ; le troisième, voit apparaître giboulées et vent, ce mois se nommeLe « ventôse ».
Les trois mois du printemps, selon le même principe se nomment « germinal », « floréal » et « prairial » (germination des graines, éclosion des fleurs, et l'herbe des prairies).
Les trois mois de l'été, voient les moissons de faire d'où « messidor » pendant les fortes chaleurs de « thermidor » puis les arbres donnent des fruits pendant « fructidor ».
Chaque mois est divisé en trois décades de 10 jours… Quant aux noms des jours (lundi, mardi, …) ils ont été remplacés par « premidi, duodi, tridi, quartidi, quintidi, sextidi, septidi, octidi, nonidi, décadi ».
Les populations, essentiellement rurales à cette époque, eurent beaucoup de mal à s'adapter à ce nouveau calendrier.
L'ère républicaine s'est appliquée un peu plus de douze ans d'octobre 1793 au 31 décembre 1805.